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Santé

Hystérectomie : définition, cause, symptômes, traitement

L’hystérectomie est une intervention chirurgicale qui consiste en l’ablation de l’utérus féminin. L’utérus est familièrement appelé, en relation avec la grossesse, le ventre . Situé dans l’abdomen, l’utérus est l’organe dans lequel se développe le fœtus pendant la grossesse. L’endomètre (muqueuse qui tapisse la cavité utérine) est la source du sang menstruel.

L’hystérectomie peut être pratiquée pour plusieurs types de raisons. Elle peut servir à traiter un certain nombre de pathologies chroniques, ainsi que certains types de cancers et d’infections.

L’étendue de l’intervention va dépendre des motifs pour lesquels l’hystérectomie est pratiquée. Le médecin pourra éventuellement conseiller une ablation du col de l’utérus (partie inférieure de l’utérus), ainsi que des ovaires (organes producteurs d’œstrogènes et d’autres hormones).

Les règles s’arrêtent après une hystérectomie. Il n’y a pas non plus de grossesse possible. Si vos ovaires ont été retirés, vous traverserez éventuellement aussi la ménopause.

Selon les Instituts nationaux américains pour la santé (National Institutes of Health), une américaine sur trois fait l’objet d’une hystérectomie avant l’âge de 60 ans. (MedlinePlus)

Indications

Indications

L’hystérectomie peut être pratiquée pour diverses raisons. Il s’agit notamment des suivants :

  • fibromes : tumeurs bénignes se développant dans l’utérus ;
  • endométriose : pathologie dans le cadre de laquelle l’endomètre (qui recouvre l’utérus) se développe dans l’abdomen, entraînant douleurs et saignements ;
  • prolapsus utérin : il y a prolapsus utérin lorsque l’utérus descend (ou se relâche) par le col de l’utérus et ressort du vagin ;
  • cancer de l’utérus, du col de l’utérus ou des ovaires ;
  • saignement vaginal incontrôlé ;
  • douleurs pelviennes chroniques ;
  • adénomyose : lorsque la paroi intérieure de l’utérus (endomètre) se développe au sein du myomètre ;
  • pathologie pelvienne inflammatoire : infection grave des organes reproductifs.

Alternatives

Alternatives

Selon le ministère américain de la santé et des services aux personnes (U.S. Department of Health and Human Services), l’hystérectomie est la deuxième intervention chirurgicale la plus courante pratiquée chez les femmes aux états-Unis. Elle est le plus souvent effectuée par césarienne. (WomensHealth.gov)

L’hystérectomie est une intervention considérée comme sûre. Son efficacité est reconnue pour la réduction ou l’élimination des douleurs pelviennes et des saignements vaginaux.

Cette opération peut ne pas être la meilleure solution pour toutes les femmes. Sauf s’il n’existe aucune autre solution, elle ne doit pas être pratiquée chez les femmes qui désirent avoir des enfants. Nombre de pathologies traitées par hystérectomie peuvent, fort heureusement, également être traitées par d’autres méthodes. L’endométriose peut par exemple être traitée par un traitement à base d’hormones. Les fibromes peuvent également être traités par d’autres interventions qui vont épargner l’utérus.

Dans certaines conditions, cependant, l’hystérectomie est clairement la meilleure solution. L’hystérectomie peut par exemple s’avérer nécessaire pour traiter un cancer de l’utérus ou du col de l’utérus.

Types

Il existe divers types d’hystérectomie.

Une hystérectomie partielle consiste en la suppression d’une partie seulement de l’utérus. Le chirurgien laisse alors le col de l’utérus intact.

L’hystérectomie totale consiste en la suppression complète de l’utérus, col de l’utérus compris. En cas d’ablation du col de l’utérus, le frottis vaginal annuel n’est pas nécessaire. Il convient cependant d’effectuer des examens pelviens réguliers.

L’hystérectomie et la salpingo-ovariectomie implique l’ablation de l’utérus, ainsi que celle d’une ou des deux ovaires et des trompes de Fallope. En cas de suppression des deux ovaires, la ménopause commence. Il est possible que vous ayez besoin de suivre une thérapie de remplacement hormonale.

Interventions

Les hystérectomies sont effectuées de plusieurs manières différentes. Toutes les méthodes nécessitent une anesthésie générale ou régionale. L’anesthésie générale vous endort afin que vous n’éprouviez aucune douleur. L’anesthésie locale insensibilise votre corps en dessous de la taille, mais vous restez consciente. Ce type d’anesthésie est parfois combiné avec un sédatif. Vous éprouverez ainsi une sensation d’endormissement et vous serez détendue pendant l’intervention.

Hystérectomie abdominale

L’utérus est retiré par une incision (découpe) dans l’abdomen. L’incision pourra être verticale (de haut en bas) ou horizontale (de part et d’autre). L’incision horizontale est également désignée incision bikini . Les deux types d’incisions ont tendance à bien guérir et à laisser peu de cicatrices.

Hystérectomie par coelioscopie

Cette intervention implique une petite caméra dite coelioscope. Trois ou quatre petites incisions sont pratiquées au lieu d’une grande incision. L’utérus est découpé en petits morceaux et retiré par segments. La durée de guérison sera éventuellement plus courte que pour une intervention abdominale.

Hystérectomie vaginale

Une incision est pratiquée dans le vagin. L’utérus est retiré par cette ouverture. Aucune incision extérieure n’est effectuée. Vous n’avez donc pas à vous soucier des cicatrices.

Hystérectomie vaginale assistée par coelioscope

Le chirurgien va utiliser un coelioscope qui sera inséré dans une petite incision abdominale pour guider l’ablation de l’utérus via le vagin.

Risques

Les hystérectomies sont des interventions de routine. Les chirurgiens les considèrent comme sans risques. Cependant, comme pour toutes les interventions majeures, il existe un faible risque de réaction indésirable à l’anesthésie. Il existe également un risque d’hémorragie et d’infection sur le site de l’incision.

D’autres risques incluent notamment les tissus ou organes environnants, notamment :

  • la vessie ;
  • les intestins ;
  • les vaisseaux sanguins ;

Ces complications sont rares. Cependant, si elles se produisent, vous aurez éventuellement besoin d’une seconde intervention pour les corriger.

Suivi

Après votre hystérectomie, vous serez transportée en salle de réveil. Le personnel y surveillera vos signes vitaux et vous administrera un médicament destiné à lutter contre la douleur (analgésique). Après une brève période d’observation, vous serez transportée dans votre chambre d’hôpital. Vous allez probablement passer deux à cinq jours à l’hôpital. Vous serez cependant en mesure de vous mettre debout et de vous déplacer le lendemain de l’intervention.

En cas d’hystérectomie vaginale, votre vagin sera rempli de gaze pour contrôler l’hémorragie. Les médecins retireront cette gaze en quelques jours. Après quoi, vous pouvez vous attendre à des écoulements vaginaux sanguins ou brunâtres pendant environ dix jours. Le port d’un tampon menstruel pourra contribuer à protéger vos vêtements.

Lorsque vous rentrerez chez vous après votre séjour en établissement hospitalier, continuez à marcher à l’intérieur. Vous devez cependant éviter tout effort pendant quatre à six semaines. Il s’agit notamment d’éviter :

  • de soulever des choses ;
  • de vous courber ;
  • de pousser, par exemple un aspirateur ;
  • de tirer des objets ;
  • d’avoir des rapports sexuels.

Si vous avez subi une intervention par voie vaginale ou coelioscopique, vous serez probablement en mesure de reprendre vos activités normales dans trois à quatre semaines. En cas d’intervention abdominale, la guérison prendra un peu plus longtemps. Vous devriez en principe pouvoir reprendre vos activités normales dans quatre à six semaines.

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